Une météorite de 110 kg pour 130'000 euros, une autre de plus de 17 kg pour 37'000 euros: pas moins de 250 objets extraterrestres ont été adjugés.
«Toutes les météorites ont trouvé preneurs», a annoncé la maison de vente Lucien Paris. Cette vente de la collection d'un passionné d'astrophysique, Pierre Delpuech, était la plus importante de ce genre jamais organisée en terme de quantité.
Estimée 60'000 à 65'000 euros, une météorite complète dite de Gibéon, découverte en Namibie, a été adjugée à 130'000 euros à un millionnaire asiatique.
Mais l'autre pièce centrale de cette vente exceptionnelle, une Canyon Diablo (une sidérite de 17,8 kg découverte à proximité de Meteor Crater aux Etats-Unis) également estimée 60'000 à 65'000 euros, a été adjugée pour 37'000 euros.
Une météorite de Sikhote-Alin, complète, tombée en URSS en 1947, estimée 500 à 600 euros est partie pour 2000 euros.
Le montant total de la vente, qui comprenait également un ensemble de minéraux, d'instruments et de livres scientifiques anciens a atteint 649.520 euros, hors frais, selon la maison de vente.
Valeur scientifique
La collection Pierre Delpuech comportait un grand nombre de pallasites, des météorites retrouvées dans le sud de la Sibérie occidentale qui ont la particularité de contenir de grands cristaux d'olivine, des minéraux de couleur vive, piégés dans le fer et le nickel.
Deux de ces pallasites, Imalac, estimée pour l'une 1800 euros à 1900 euros et pour l'autre 2200 euros à 2300 euros ont été vendues pour 4500 euros chacune.
Le premier critère de valeur pour une météorite réside dans sa rareté, sa valeur scientifique. Mais depuis peu, un nouveau facteur entre en jeu: sa forme, sa structure, sa beauté.
Ce marché reste néanmoins restreint: les météorites tombent du ciel au compte-goutte et sont encore plus rarement retrouvées. Et les collectionneurs gardent souvent pour toujours leurs acquisitions.